Communiqué du Centre royaliste d’Action française Tant que les corps intermédiaires (la police dans cet exemple) demeureront loyaux envers nos oligarques, rien de s’arrangera. ». Institut d'Action française, créé en février 1906. Ainsi, Maurras refusait l'idée de « faire la guerre à Hitler » parce que « cette guerre [la France] la perdrait »[J 5]. Mais ils voient aussi en l'Action française une défense rigoureuse de l'énoncé dogmatique de la foi chrétienne[24],[25]. Cependant, le bimensuel L'Action française 2000 édité depuis 1998, cesse de paraître en février 2018, à la suite de problèmes financiers de la société éditrice. Mais l'antisémitisme et la xénophobie de l'Action française ne signifient pas son adhésion à la doctrine nazie. Cette tradition des banquets médicaux a été revivifiée en 1963[69]. En la matière, Maurras se voulait exemplaire : après Munich, il lança l'idée d'une souscription nationale « pour la liberté du ciel de France » en faveur de l'aviation militaire[D 33]. Ainsi, « la nouvelle du plus abject recul de l'Occident fut accueillie comme celle d'une victoire — et c'en était une dans une certaine mesure, celle des auxiliaires d'Hitler, conscients ou inconscients, dont le virulent, le persistant pilonnage avait forcé certains hommes d'État de l'Occident à faire machine arrière, aidé certains autres à se laisser faire »[A 58] analyse Eugen Weber. Des tentatives de rapprochement avec le « syndicalisme jaune » de Pierre Biétry sont également effectuées[32]. En 1952, « hanté par la crainte de nouveaux cataclysmes », Maurras désignera « les camps d'extermination allemands ou « moscovites » comme les lieux où risquent de périr les nations » et « en constate l'horreur à l'échelle de l'Histoire, mais sans en percevoir la spécificité génocidaire[D 7] ». 79 Un Royaliste. Nous ne sommes pas des nationalistes allemands. Tout en dénonçant avec virulence gaullistes et communistes, Maurras est fermement opposé à la censure de l'Allemagne nationale-socialiste et rejette vigoureusement les projets de nouvel ordre européen : Dans une conférence au café Neuf de Lyon, le, S’il a approuvé dans un premier temps la création de la Milice en tant que police qui protégerait les gens contre les attentats communistes visant indifféremment de vrais collaborationnistes et des pétainistes antiallemands, il la désapprouva énergiquement dès qu’il appris que son commandement était soumis à l’autorité allemande et il interdit à ses partisans de s’y engager, À un correspondant lui proposant d'annoncer une exposition antisoviétique dans le journal de, Maurras met en avant que ses articles visaient à tromper la censure pour mieux faire passer un message antiallemand ; ainsi, le. Elle changera bientôt de nom pour devenir la Nouvelle Action royaliste. Ainsi, généralement, l'Action française estime qu'un, « bien que la question précise des responsabilités n'ait jamais été tirée au clair, l'Action française fut mise en cause pour avoir créé le genre de situations où de pareilles violences sur la voie publique étaient possibles. En 1926, alors que le journal tire à près de 100 000 exemplaires[E 1], le journal nationaliste compte, selon Eugen Weber, 45 000 abonnés et le même nombre d'acheteurs au numéro[A 11] auxquels il faut ajouter les 25 000 abonnés du supplément du dimanche, L'Action française agricole[E 1]. Entre 1920 et 1926, « les pertes du journal s'élevèrent à près de cinq millions de francs ». Son fils ne parvenait pas à susciter d'enthousiasme ni à être crédible en tant qu'héritier de la maison de France. », Dans les années 1930, Charles Maurras tente de théoriser un « antisémitisme d'État » qu'il différencie d'un « antisémitisme de peau »[44]. Logotype du Centre Royaliste d'Action française - Restauration nationale depuis 2019. : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Son déclin s'était précipité avec le soutien au boulangisme et avec la mort du comte de Paris (1894)[C 2]. Dès les lendemains de la Première Guerre mondiale, Jacques Bainville développait une thèse selon laquelle la Gauche, parti de la Révolution s'identifiait au parti de la Guerre, qu'elle avait soutenue et provoquée depuis un siècle et demi, contrairement à la monarchie, parti de la Paix, et seul régime apte à l'assurer[A 56]. Prince chré­tien et immigration-islamisation, Pôle idéo­lo­gique des « valeurs républicaines », Trump, John­son, Neta­nya­hou (et même Erdo­gan)… Tous ont sou­hai­té un “joyeux Noël”, sauf… Macron, L’insolite silence de l’Elysée face aux inac­cep­tables « exi­gences » algériennes, Ciné­ma : Adieu les cons, d’Albert Dupontel, Isla­misme et Répu­blique, les deux enne­mis de la France, L’abbaye de Pon­ti­gny livrée par le PS à la gou­ja­te­rie fri­quée du dit « art contemporain ». » Il continue : « les électeurs sont incapables de se prononcer en faveur du bien public, incompétents pour le discerner, inaptes à désigner les bons gouvernants[30]. Cependant, les réticences de l'Action française face aux théories nazies ne reposaient pas sur une quelconque compassion pour les victimes du régime hitlérien[ad],[A 34]. cil. Ces deux entités, chacune revendiquant l'héritage de l'Action française, gardent toutefois séparés leur mouvement respectif. C'est dans ces années que l'AF obtient sa notoriété. Certains des fondateurs de l'Action française participent à la Ligue de la patrie française, mais il ne s'agit pas du même mouvement[15]. Ainsi, pour Ariane Chebel d'Appollonia, tout en affichant son hostilité au nazisme allemand, l'Action française dispose de points communs avec celui-ci : « le nationalisme intégral théorisé par Maurras comporte certains éléments proches de l'hitlérisme » à savoir « la révolution autoritaire, […] les notions de régénérescence nationale et d'intégrité, l'opposition entre le nombre et la qualité, l'antisémitisme »[E 6]. La légitimité du pouvoir monarchique en France repose pour Maurras sur sa capacité à assurer le salut public[18]. Laurent Joly, « Les débuts de l’Action française (1899-1914) ou l’élaboration d’un nationalisme antisémite ». Cet art de servir l'intérêt général suppose instruction, éducation, apprentissage, compétence. Ainsi l'AF prône l'instauration d'une monarchie « adaptée à notre temps qui ne soit pas un retour à un ordre ancien mais une réponse sérieuse aux questions actuelles » avec la famille d'Orléans à sa tête. 10, rue Croix-des-Petits-Champs 75001 Paris. Cependant, les liens étroits établis avec les milieux catholiques conservateurs ont permis le contact avec des groupements féminins. Nombre de catholiques se sentent en effet comme dépossédés de leur citoyenneté et l'AF est là pour rétablir leurs droits sur la nation. Chaîne Youtube 2. Elle mène ainsi de 1906 à 1911 une campagne ininterrompue et d'une rare violence qui lui vaut d'être plusieurs fois lourdement condamnée à la suite des plaintes portées par le commandant Dreyfus lui-même[17]. Les structures de l’AF sont diverses et ont beaucoup évolué avec le temps. Ces trois options, théorisées dans les pages de L'Action française durant près de trois décennies, sont celles qui, dès l'été 1940, retiendront l'attention du gouvernement de Vichy[48]. Dans le camp des antidreyfusards, qui disaient défendre l'autorité de l'État et l'honneur de l'armée, on trouvait aussi bien des conservateurs que des gens de gauche influencés par les formes traditionnelles du nationalisme anticapitaliste et jacobin et antisémite. L'Action française se signala ainsi par une indifférence aux catégories de population persécutées par le régime nazi bien que cette indifférence soit largement partagée : si, après l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler en janvier 1933, L'Action française, sous la signature de Georges Gaudy, publia un article sur « la vie affreuse des prisonniers dans les camps de concentration », elle considérait qu'il s'agissait strictement d'une affaire allemande[A 33]. Le journal comptait 1 500 lecteurs en 1908, 22 000 en 1912, 30 000 en 1913, et tire à 156 000 exemplaires en 1918, L'Action française atteint son apogée au lendemain de la, Autour de la ligue gravitent aussi un Comité des Dames et de nombreux sympathisants antiféministes comme, Cette popularité de l'Action française au lendemain de la Grande Guerre se traduit par l'élection de Léon Daudet comme député de Paris à la. Sans se montrer embarrassé par les références du mouvement à la Révolution française que l'AF condamne, Antoine Berth, porte-parole de l'AF, appelle à « remettre en question les privilèges » et à « une nouvelle nuit du 4 août »[282]. Les nationalistes républicains ne furent pas exclus de la Revue d'Action française, mais ils s'éloignèrent. Ainsi, après le compromis d'Agadir, l'Allemagne cesse de s'intéresser au Maroc pour mieux s'intéresser aux évènements qui se déroulent alors en Orient. La Paix ! Malgré cela, les catholiques ne rejettent pas le mouvement d'Action française, ce qui peut s'expliquer en deux points : Le cardinal Billot raisonnait d'ailleurs de cette manière quand il essayait de persuader Pie X de ne pas condamner l'AF pour ces écrits : « Les livres de Maurras n'ont rien à voir avec l'Action française[29]. Ce laboratoire idéologique de la réaction, hélas non dénué de talent, qui poursuit son travail de subversion, « une nouvelle génération plus activiste et tapageuse », « un roi avec des fonctions régaliennes très limitées », « L'affaire agita la France jusqu'en 1906. Ils postent notamment sur les réseaux sociaux une photo de leurs militants manifestant en Gilets jaunes, titrée « L’insurrection qui vient » et accompagnée de citations du Comité invisible[281]. Dorénavant, le mouvement dispose de troupes préparées à l'agitation et au coup de poing. Il déclare notamment à Barrès son ambition de « conquérir au royalisme non seulement l’Action, mais vous-même et la France entière[19] ». En 2007, Pierre Pujo, président du comité directeur décède, entraînant une recomposition du CRAF et avec elle une nouvelle scission. Léon Daudet se déchaîna, évoquant, en référence à Jacques Bonhomme, « Jacques Couillonné, le cobaye de la démocratie sanguinaire qui doit aller crever sur un signe de tête d'un juif qui l'a en horreur dans un obscur et lointain patelin dont il n'a pas la moindre notion »[A 57],[ae]. Un autre socialiste, Charles Andler, dénonce en 1913 la volonté d’agression de l’Allemagne. Philippe Portier, « L'Église catholique face au modèle français de laïcité ». À la même époque, L’Avant-Guerre de Léon Daudet expliquerait « avec preuves et documents irréfutables, que l'invasion commerciale et industrielle allemande couvre un vaste réseau d'espionnage. La Monarchie est la condition de la paix publique. On peut avoir besoin de Juifs pour de basses besognes ou pour des services matériels d'argent. Ceux qui la formulent et la propagent innocemment ne se rendent pas compte qu'une action d'ordre et de progrès comme celle du fascisme italien suppose une base solide et stable, que la Monarchie fournit et qu'un certain degré d'aristocratie, ou, si l'on veut, d’anti-démocratie doit encore la soutenir. À ses débuts, il y a une revue qui devient par la suite un journal quotidien ; des hommes de main, les Camelots du roi, qui s'organisent en fédération tout comme les étudiants d'AF ; une ligue politique ; une maison d'édition, la Nouvelle Librairie nationale ; une commission de propagande pour le soutien financier ; un cercle de Dames et de Jeunes Filles royalistes ; un Institut d'études politiques qui est l'école de pensée[a] de l'Action française ; un groupe de réflexion, le Cercle Proudhon ; une bibliothèque, une librairie, une salle de sport et même au niveau régional, un théâtre. Le fait qu'il se soit refusé pendant si longtemps à les désavouer peut, selon Eugen Weber, « être attribué, en définitive, au fait qu'il croyait, au fond, qu'essentiellement ils avaient raison » et que tout valait mieux que de laisser la France entraînée dans un conflit avec un « anticommunisme militant » (l'Allemagne nazie) dont le seul bénéficiaire serait l'Union soviétique[A 39]. Restauration Nationale: mouvement issu d'une scission avec l'Action Française en 1993 et qui revendique son héritage. », « un bon corps d'officiers et un bon clergé », « défendre l'héritage en l'absence d'héritier », « la grande majorité des partisans de la politique de collaboration vient de la gauche française : Déat, Doriot, Pucheu, Marion, Laval, une grande partie de l’ancien personnel briandiste, « la fable intéressée qui fait de moi une espèce d'inspirateur ou d'Éminence grise du Maréchal. D'où des attitudes de compromis, une attirance, voire une imprégnation dans certaines de ses marges, « l'antisémitisme allemand dont il expliquait la « tradition de brutalité » par les fondements biologiques de la notion de race, par l'idéologie de la race pure et un antisémitisme français à qui il déniait son caractère raciste en raison de son absence de fondements biologiques, « dans la pratique, le maître à penser de l'Action française ne différait guère des autres antisémites, « J'ai vu ce que devient un milieu juif, d'abord patriote et même nationaliste, quand la passion de ses intérêts proprement juifs y jaillit tout à coup : alors, à coup presque sûr, tout change, tout se transforme, et les habitudes de cœur et d'esprit acquises en une ou deux générations se trouvent bousculées par le réveil des facteurs naturels beaucoup plus profonds, ceux qui viennent de l'être juif », « durant l'entre-deux-guerres, la prose maurrassienne a habitué les lecteurs de, « hanté par la crainte de nouveaux cataclysmes », « les camps d'extermination allemands ou « moscovites » comme les lieux où risquent de périr les nations », « en constate l'horreur à l'échelle de l'Histoire, mais sans en percevoir la spécificité génocidaire, « jusqu'à l'été 1944, où il connut une fin abrupte, en même temps que, « les pertes du journal s'élevèrent à près de cinq millions de francs », « la seule période où le budget de l'Action française paraisse s'être trouvé en équilibre, c'est peu avant qu'il ait cessé de paraître, à, « de renverser la République et de rétablir la monarchie, « la majorité [de ses] effectifs provient de la, « un des traits les plus frappants de l'emprise de l'Action française est la crédulité et la naïveté avec lesquelles les ligueurs accueillent sans l'ombre d'esprit critique les démonstrations des chefs du mouvement, « de redresser les intelligences qu'ont égarées la littérature et la philosophie du dix-neuvième siècle, la presse, le haut enseignement de l'Université républicaine », « se présente comme un ensemble parfaitement cohérent », « l'incontestable qualité littéraire de l'Action française, la liberté de ton dont témoigne la rubrique littéraire, « dans la main une bonne canne, dans la poche un bon livre », « La République est le gouvernement de ces étrangers plus ou moins naturalisés ou métèques, qui ces jours-ci souilleront du cadavre de leur Zola le Panthéon désaffecté ; ils accaparent le sol de la France, ils disputent aux travailleurs de sang français leur juste salaire, ils font voter des lois qui ruinent l'industrie […], « la pédagogie pratique de l'enseignement de l'histoire », « L'enseignement de Maurras séduit de larges fractions de la jeunesse », « Le général de Gaulle lui-même a été marqué par l'influence de Maurras qui d'ailleurs est resté germanophobe jusqu'à la fin. Initialement destinés à vendre le journal aux portes des églises, ils acquièrent la célébrité par leurs « coups de main » dans la rue. […] L'identité des problèmes ainsi posée rend compte de la parenté des solutions. L'Action française (abrégée en AF) est une école de pensée et un mouvement politique nationaliste et royaliste d'extrême droite[2], soutien de la maison d'Orléans, qui s’est principalement développé dans la première moitié du XXe siècle en France. De même, Colette Peter Capitan distingue certains éléments irrationnels communs entre nazisme et nationalisme intégral, notamment « la valorisation de la force et de l'énergie », tout en soulignant que si « la vocation populaire du nazisme, l'idée hitlérienne de la soumission aux lois de la nature, donnaient au national-socialisme un pouvoir d'agression rare, le conservatisme bourgeois de l'Action française lui faisait peu à peu préférer le goût de l'ordre à l'audace ou à l'esprit d'aventure »[E 7]. Mais en cette même année, la condamnation romaine entraîne une non-reconduction de beaucoup d'abonnements bien que certains restent fidèles au journal tel le capitaine Philippe de Hautecloque qui sera un lecteur assidu de Bainville et de L'Action française dans les années 1930[52]. D'importants succès électoraux seront notamment obtenus dans la fac du Mans où les scores de 25 % feront du RU le premier syndicat étudiant du campus manceau[248]. Notice biographique de l'Académie française. Il y a dans Proudhon un fort goût des réalités qui peut éclairer bien des hommes, « la lutte antijuive est au cœur du combat contre la République. Les dernières années de Maurras, passées en grande partie à la prison de Clairvaux, furent aussi l'occasion d'une introspection sur de nombreuses questions telles que celles de la Résistance et du traitement infligé aux Juifs pendant la guerre, ou bien encore celles de l'idée européenne et la bombe atomique. », « La haute portée doctrinale et politique de ce document, sans égal en importance dans l'histoire du catholicisme chez nous, depuis bien longtemps, n'échappera à aucun lecteur de l', « Sept cadavres en moins de six mois, sept hommes massacrés par la révolution amie de Blum et de Schrameck, il faut avouer que c'est excessif », « nos amis […] estiment être allé un peu trop souvent au cimetière », « forment une pléiade funèbre qu'il est tout à fait inutile de laisser s'accroître. » Toutefois, « les responsables communautaires restent sur la réserve » et relèvent plusieurs manifestations de l'antisémitisme maurrassien durant les années 1920[42]. »[s] Le principal reproche fait par Rome au nationalisme intégral était de subordonner la religion à la politique et au nationalisme, car Charles Maurras, rationaliste, se définissait comme agnostique, et ne soutenait le catholicisme que comme le moyen d'unifier la Nation[réf. À l'occasion du décès de Pie XI, Pierre-Henri Simon écrit que la condamnation de l'Action française avait été, selon lui, « un des actes doctrinaux et disciplinaires les plus considérables du pontificat. Elle se félicite de sa condamnation et conteste le décret de grâce qui lui est ultérieurement accordé, dans la mesure où, par antisémitisme[c], elle voit en lui la quintessence du « Juif traître »[d]. Le doyen Alfred Croiset est également victime de campagnes de l'Action française[A 14]. Sous la direction de Jean-Clément Martin. », « hormis les antifascistes qui considèrent que les disciples de Maurras comptent au nombre des « pires ennemis des Juifs », les « Français israélites » ont tendance à ne pas les mettre tout à fait dans le même sac que les autres [antisémites français]. Laurent Joly souligne que « jusqu'en 1914, l'antisémitisme de l'Action française est radical et absolu : un Juif n’est pas, ne peut pas être un Français. Ce quotidien exista « jusqu'à l'été 1944, où il connut une fin abrupte, en même temps que le régime qu'il avait contribué à inspirer[A 5] ». Selon l'analyse de Laurent Joly, « cette ouverture aux « bons serviteurs » maintient une relation fondamentalement dissymétrique. Un an plus tard, en mars 1931, l'AF s'inquiéta d'un projet d'union douanière entre l’Allemagne et l’Autriche, qu'elle voyait comme la confirmation de l'erreur qu'aurait constitué l’abandon du plan Dawes et l’évacuation de la Ruhr par les troupes françaises : il semblait préfigurer l'union de l'Allemagne et de l'Autriche, interdite par les Alliés lors du traité d’armistice de 1919[I 2]. Quelques années plus tard, en novembre 1911, la France, dans le but de tempérer la crise d'Agadir, cède à l'Allemagne une partie du Congo français, en échange de la reconnaissance du protectorat français sur le Maroc. 10, … Les anciens combattants d'Action française sont rassemblés dans l'Association Marius Plateau, déclarée légalement en janvier 1930[63]. Comme le relève René Rémond, l'Action française est importante aux yeux de l'Histoire : « [Elle a] rajeuni un royalisme déclinant, renouvelé sa doctrine, doté d'un système de pensée la passion nationaliste et tenté une synthèse originale de leurs apports même contraire »[C 5]. • Restauracja Narodowa • Nowa Akcja Rojalistyczna • Centre royaliste d ' Action française • Charles Marie Maurras ( ur ... Мак-Магон, Патрис де Dreux - Brézé , « L ’ histoire du parti royaliste 1872 - 83 » … De ce fait, dans les années 1930, les étudiants français sont largement sensibles aux thèses nationalistes et patriotiques de l'Action française[70]. Pourtant, le développement du nazisme ne fut pas sans exercer une certaine fascination sur quelques membres de l'Action française comme Lucien Rebatet et Robert Brasillach. Mais dans son ensemble, l'Action française « devient peu à peu le refuge d'un conservatisme strict »[E 4], comme d'une obéissance souvent aveugle aux dirigeants du mouvement : selon l'historien Jacques Prévotat, « un des traits les plus frappants de l'emprise de l'Action française est la crédulité et la naïveté avec lesquelles les ligueurs accueillent sans l'ombre d'esprit critique les démonstrations des chefs du mouvement[B 3] ». Dans la même logique anti-germanique l'AF était hostile à la politique de rapprochement franco-allemand engagée par Briand, politique jugée laxiste par les royalistes car trop passive, « un pacifisme sentimental et purement verbal »[I 2]. En 1920, son tirage n'était que 60 000 exemplaires[51] Le 5 février 1934, le tirage atteint une pointe de 200 000 exemplaires[51]. Site officiel. Vous subirez la peine à laquelle vous serez condamné. Au-delà de cette commune hostilité épidermique au bolchevisme soviétique, la question des convergences entre nazisme et doctrine d'Action française a fait débat parmi des historiens. », Or l'historien Ralph Schor affirme que la différence entre « antisémitisme d'État » et « antisémitisme de peau » est essentiellement théorique : « dans la pratique, le maître à penser de l'Action française ne différait guère des autres antisémites[46]. Comme l'écrivait René Rémond dans la préface de l'ouvrage de Véronique Auzépy-Chavagnac, ces derniers « retrouvent les valeurs d'ordre, d'autorité, de tradition qui définissaient le catholicisme intransigeant du XIXe siècle, héritage du combat contre la Révolution et ses principes jugés pernicieux, réactivé par Maurras et légitimé par une lecture fondamentale de Saint-Thomas d'Aquin.